dialogue de mulets

Publié le par Anna Stern

Lettre à l'incompris,
voilà un moment que tu es parti. je t'ai cherché parmis les pavés et les gens absurdes que l'on croise entre des murs. j'ai fouillé des terres, parlé au ciel, même jouer à des jeux un peu supersticieux. mais rien n'a fait, tu t'es évaporé. les rues ne sont pas moins vide sans toi, le ciel est toujours aussi bleu, et je me porte toujours aussi bien. cependant, où es-tu incompris ? j'ai entendu parler de tes dernières recherches, oui celles sur les fleurs. j'ai voulu m'y pencher à mon tour pour comprendre cette obsession incohérente qui te prennait régulièrement, mais les fleurs ont pour certains un interet qui ne m'est pas familier. alors je te laisse à ton univers. j'ai entendu parler dans ma tête, que tu avais de nouvelles questions luni-solaires, mais les ayant inventées, je ne sais pas si c'est bien réel. incompris, ici la vie n'est pas rose, ni chrysanthème, tout semble morose et un peu terne. Pour autant, ce n'est qu'un petit ressenti, à peine visible. le travail, la route, rien de bien différent du quotidien habituel. le soleil est blanc, pardon les nuages, non le ciel, enfin tout ca quoi, tout est blanc ou gris, c'est un cycle, demain il fera beau, demain nous serons vieux.
je vais feter mes 36 ans.
je t'attend.
je serait près de boulogne, pas loin de ton ancienne famille d'accueil, et si tu viens, je te garderai des cerises et quelques amandes.
bonne nuit incompris.
refuge incertain

refuge incertain

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